mercredi 19 novembre 2014

Du Tarot, des fictions et des métamorphoses du héros


Christine de Pisan vers 1400


Un tirage de Tarot est une narration au cours duquel quatre histoires se tissent pour tenter de n'en faire qu'une qui sera ensuite portée par le consultant et le nourrira.

Il y a l'histoire que se raconte celui-ci en arrivant à la consultation, celle que racontent les Arcanes du tirage (et parfois des histoires il y en a à profusion, tout le travail alors consistant à trouver la bonne, et dans le cadre du Tarot chamanique, les « esprits » sont là pour nous guider !), celle du tarologue qui, objectivement, doit se faire la plus discrète possible ; et celle des « esprits », si on travaille le Tarot dans le cadre d’une pratique chamanique... 
Devenir tarologue étant, entre autre, l'art de savoir utiliser nos histoires personnelles non pas pour les projeter sur celles du consultant, mais pour les éclairer de nos expériences. A noter toutefois que dans le cadre du Tarot chamanique, l’état modifié de conscience dans lequel se trouve le tarologue atténue considérablement (voire totalement parfois) les projections trop égocentrées du tarologue.

Dans le type de tirage que j'utilise le plus souvent, quatre points sont abordés, à l’aune bien sûr de la question posée :

- Une sorte de « photographie » de la situation du consultant à ce moment précis du tirage,
- Les points favorables, les alliés sur lesquels il peut s'appuyer,
- Les points d’entraves et d’empêchement...
- Un conseil.

Pour le dire autrement, il y a là en un parfait condensé : là où en est le consultant, ses alliés, ses ennemis (au sens métaphoriques la plupart du temps), sa mission dorénavant. Pour le reformuler encore : sa vie, ses alliés, ses épreuves, sa quête...

Vivre est une quête, les contes ne parlent pour ainsi dire que de cela. Vivre est le voyage d'une conscience, pour un temps incarnée et qui cherche à s'accomplir. Et dans cette vie, il y a de longs cycles, des moins longs et des courts. Un tirage de Tarot est le témoin d'un cycle, d'une étape à franchir, d'un chemin à parcourir. C'est un chemin à mettre en mot, une nouvelle histoire à vivre et à raconter.
Cette figure de la quête et du voyage est omniprésente dans toutes les cultures, tout autant que celle du héros qui se met en marche (voir à ce sujet « Le héros aux mille et un visage » de Joseph Campbell qui vient d'être réédité en poche). De tous ses voyages, l'homme en fait des histoires, se construit des fictions à partir desquelles il se construit son monde. Voyages dans la géographie du monde, voyages intérieurs.

Les contes viennent très probablement (je dis « très probablement » mais j'en suis maintenant persuadé) des voyages chamaniques. Le chamanisme est sans doute la plus ancienne pratique spirituelle de l'humanité, les contes en sont sans doute une des toutes premières pratiques culturelles. Dans ces tout premiers voyages, il y avait déjà la quête, il y avait les alliés, les ennemis, les épreuves à franchir, les peurs à surmonter, la confiance à trouver, les compréhensions obtenues, et surtout, la vision d'un monde « ouvert » dans lequel, l'humain, le végétal, l'animal, l'infiniment grand, l'infiniment petit, les différents niveaux de réel, s'interpénètrent, communiquent, s'irriguent par capillarité et influences mutuelles...
Nos archétypes et beaucoup de nos symboles viennent sans doute de cette matrice ancienne qui continue de nous imprégner et nous nourrir au plus profond de nous.
Ainsi, y aurait-il peut être une matrice fictionnelle universelle à l'humanité par laquelle nous reconstruisons nos expériences par les mots pour en faire des fictions qui nous guident et parfois -malheureusement- nous détruisent.

Le Tarot, quoique fondamentalement inspiré par l'imaginaire spirituel et culturel de la fin du moyen-âge et du début de la Renaissance, continue de porter en germe cette narration fondamentale.
C'est ainsi, qu'à partir d'un tirage, nous pouvons remettre en marche notre Héros intérieur pour un temps empêché, grâce à une nouvelle fiction racontée, une nouvelle mission à réaliser, en sachant trouver dans la situation la force et les alliés dont nous avons besoin.

C’est pour cela que je parle de plus en plus de « Tarot de l’âme », de « Tarot de la vie intérieure » ou de "Tarot guérisseur". Une consultation de Tarot ayant porté ses fruits permettant de réactiver quelque chose, soit d’endormi, soit de non conscientisé dans la psyché du consultant ; afin que celle-ci se redynamise à nouveau. La  "quête du héros" permet à celui-ci de découvrir, parfois au prix d'épreuves difficiles, des potentiels non encore réalisés.

Il était une fois, le Mat s'est mis en route...


Parce que les cartes de visite sont symboliquement importantes...


dimanche 12 octobre 2014

Tarot chamanique : préface à un livre en cours d'écriture



I 
De quelques chemins et du Tarot de Marseille 

Dans une vie humaine, nous passons par beaucoup d'étoiles et beaucoup de chemins pour trouver l'accomplissement, la joie et la plénitude auxquels nous aspirons. C'est un chemin sans fin, une spirale qui se déroule dans un espace infini.

Pour ma part, il y eut -il y a- ; la littérature, la musique, mes cheminements amoureux, mon rôle de père, la psychothérapie, le bouddhisme -et particulièrement le zen-, le conte, une curiosité sans fin pour toutes les choses de ce monde, le Tarot de Marseille et, plus récemment, le chamanisme.

Pour le Tarot de Marseille, cela a commencé au tout début du XXI ème siècle ; soit il y a 14 ans au jour où j'écris ces lignes. Au départ une curiosité, une attirance et puis, au fil des mois et des années, beaucoup de lectures, beaucoup de tirages, beaucoup d'études ; le tout éclairé par la vision du Tarot proposée par Alexandro Jodorowky et Marianne Costa dans leur livre : « la Voie du Tarot » dans lequel j'ai trouvé ce que je cherchais. Un Tarot de plein pied avec notre époque, prenant en compte tout autant les savoirs les plus anciens, que les pratiques les plus récentes d'exploration de la psyché. Le Tarot comme un cheminement spirituel et de vie, visant à l'accomplissement, et débarrassé -selon moi mais c'est très personnel- des approches trop ésotériques et hermétiques qui à mon sens viennent en occulter la lumière à force de spéculations trop mentales.

Au fil des ans, outre les tirages que je fais pour moi chaque jour, j'ai commencé à « tirer le Tarot » pour des amis, puis, à force d'expériences concluantes, j'ai structuré la démarche commençant à recevoir des clients de manière rémunérée et avec succès. Nous étions alors au dernier trimestre de l'année 2013.
 
II 
Du chamanisme 

Pour ce qui concerne le chamanisme, à cette période-là j'avais lu quelques livres qui m'avaient marqué (Castaneda à l'adolescence bien sûr, un livre de Marco Mercier « L'Arbre Maître », les livres de Maud Séjournant et ceux de Don Miquel Ruiz, « Les 7 Plumes de l'Aigle » d'Henri Gougaud...). Cela me faisait rêver, réfléchir, m'inspirait en tant que conteur et écrivain ; sans que pour autant je ne saute le pas vers une pratique plus formalisée.

Au cours de ce fameux trimestre de la fin 2013, je participais avec passion à divers ateliers de Marianne Costa consacrés au Tarot et à l'arbre généalogique. J'y sympathisais avec une femme présentée comme ayant des pratiques chamaniques et, une fin de journée, je lui demandais dans quel cadre elle pratiquait, ce à quoi elle me répondit qu'elle pratiquait dans le cadre de la F.S.S. (Fondation for Shamanic Studies) et me parla de Michael Harner et de Laurent Huguelit (Sur ce sujet je laisse à chacun le soin de faire ses propres recherches). Fort de cette information, je lus donc deux livres qui me bouleversèrent : « La Voie du Chamane » de Michael Harner et « Le Chamane et le Psy » de Laurent Huguelit et Olivier Chambon.

Courant janvier 2014 je déjeunais un midi avec l'amie qui m'avait parlé d'eux (elle s'appelle Valérie et qu'elle soit remerciée jusqu'à la nuit des temps !). Je lui dis mon éblouissement mais aussi mes questionnements sur la possibilité de pratiquer et d'inscrire ce travail dans notre vie quotidienne. Ce à quoi elle me répondit :

  • Mais rien de plus facile ! Tu lis ce livre : « Initiation au voyage chamanique » de Sandra Ingermann. Il y a dedans un CD d'enregistrements de tambours, tu suis scrupuleusement les instructions et tu essaies chez toi.
J'ai donc acheté le livre, l'ai lu, et un beau jour me suis lancé, persuadé que ça ne marcherait pas et que ce type de voyage nécessitait des sensibilités particulières que je ne possédais pas.
La suite, vous la devinez sans doute...

Non seulement « je partis », mais ce premier voyage fut une expérience éblouissante, extraordinairement formatrice, une expérience existentielle inoubliable... Je rencontrais un guide, puis dans les voyages suivants mon animal totem.

Avant d'aller plus loin, afin de mieux comprendre ce qui va suivre et avant de revenir au Tarot, il est important de donner quelques informations sur la pratique chamanique.

Le chamanisme est la pratique spirituelle et de soins la plus ancienne de l'humanité. On le retrouve partout, même si au cours des siècles les chamanes furent en tout lieu pourchassés et anéantis en bien des points de la planète.
Toutefois, un savoir a pu être préservé et cette pratique connaît actuellement un authentique renouvellement.
Son but est avant tout de soigner et de guérir ce qui est malade et a perdu son harmonie : un être humain, mais aussi une communauté, une plante, un animal... Toute pratique visant à un autre but ou intervenant sans demander l'avis des personnes concernées bascule alors vers la sorcellerie... Qu'on se le dise !

Michael Harner, l'auteur de « La Voie du Chamane », est un monsieur à l'âge vénérable, professeur d'anthropologie (il a même eu Carlos Castaneda comme élève dans les années 60 !). A la fin des années 50 il prit le risque de ne pas se limiter à la stricte position d'anthropologue-observateur imposée par l'orthodoxie scientifique, et se forma au chamanisme auprès d'indiens Shuars (Jivaros). Ce qu'il découvrit le bouleversa à tel point qu'il y consacra ensuite sa vie ; étudiant toutes les pratiques chamaniques du monde entier pour aboutir à un corpus de pratiques présentes sur tout le globe, nuancées de quelques variantes culturelles. Ce sont ces pratiques qu'il structura et enseigna ensuite dans le monde entier sous le nom de « Core Shamanism » (Chamanisme fondamental)

Toute pratique chamanique consiste à entrer dans un état de conscience modifiée (ECM ou État chamanique de conscience : ECC). Pour entrer dans cet état modifié il y a deux possibilités : soit l'utilisation de plantes hallucinogènes (peyotl, ayahuasca, psilocybine...) ; soit l'utilisation de tambours. C'est cette dernière possibilité qui est enseignée par Michael Harner et ses élèves. Elle a entre autre l'avantage que si elle modifie la conscience, le sujet reste présent dans les deux dimensions « conscience normale » et « conscience modifiée » et peut passer de l'une à l'autre comme il le veut.

Pour les chamanes (et nous sommes nombreux à l'avoir vérifié), il y a trois mondes aux caractéristiques distinctes : le monde du bas, le monde intermédiaire et le monde du haut ; chacun ayant ses caractéristiques propres, accueillant certains esprits plutôt que d'autres. Ce sont ces mondes-là que l'on visite en état de conscience modifiée. Et n'en déplaise aux esprits chagrins, sachez que des chamanes qui se rencontrent en parlent comme d'un véritable territoire cartographié pouvant dire précisément à quels endroits ils étaient...

Dans le chamanisme donc, tout a un esprit et il est possible d'entrer en contact avec lui. Pour ce faire, nous disposons d'un -ou de plusieurs- animaux protecteurs, et de guides que nous rencontrons au fur et à mesure des voyages et qui sont là pour nous aider. Dans les mondes du Haut et du Bas, tout est don et gratitude (les choses sont plus complexes dans le monde intermédiaire). On ne prend que si on nous offre et on remercie pour toute chose reçue.
Enfin, si tout le monde peut avoir une pratique chamanique (Michael Harner estime à 98 % le pourcentage de personne parvenant à partir « en voyage »), tout le monde n'est pas chamane. Cela s'apprend, et surtout personne ne peut se décréter « chamane » : un chamane est désigné soit par les esprits, soit par ses pairs.
98 % de personnes à-même de pouvoir effectuer des voyages, cela implique le fait qu'il n'y a là rien de surnaturel et rien d'exceptionnel. C'est une capacité propre à toute l'espèce humaine, il suffit d'essayer...

Quant à savoir ce qui est en jeu lors de ces voyages, à savoir d'où viennent ces informations extraordinaires qui nous sont données (parfois même au risque de réduire en cendre notre appareil rationnel critique...) un grand nombre d'ouvrages et d'hypothèses ont été écrits et formulés. Je ne m'y attarderai pas ici, simplement, sachez que les chamanes sont des gens très pragmatiques : ça marche ou ça ne marche pas, ou plus précisément, ça soigne ou ça ne soigne pas !

Pour ma part, pour l'instant, même si je lis beaucoup à ce sujet, j'en reste là : peu importe comment « ça marche » à partir du moment où « ça marche » !

Un dernier point avant de revenir au Tarot : l'expérience d'un voyage est extraordinairement régénérante ! On en sort comme lavé de l'intérieur et on retrouve une vitalité que nos modes de vie ont tendance à éteindre.

J'ai depuis approfondi mes pratiques chamaniques par des stages (sous la conduite de Murielle Lemarié), reçu des soins, intensifier la fréquence de mes voyages, tout en ayant absolument conscience d'être un tout jeune débutant en la matière... Je sais que le chamanisme est dorénavant mon chemin et que j'ai de belles choses à y vivre et à y faire. Ce chemin n'exclut pas les autres (je pense entre autre au bouddhisme que je continue de pratiquer) ; il en est complémentaire et y apporte une profondeur et un espace dont nous avons profondément besoin. 
 

III 
Le voyageur des Arcanes 

Un après-midi des tout premiers jours de juin 2014 (le 3 exactement !), je m'apprêtais à faire un voyage concernant un problème de santé (il faut toujours avoir une intention avant de partir), lorsque je vis, posé sur une table le tirage de Tarot du matin. Dans une intuition fulgurante je décidais soudainement de changer l'objet de ce voyage et demandais alors très précisément :

« Je voudrais connaître le Tarot de l'intérieur pour mieux aider les personnes qui viennent me voir et pour mieux me guider moi-même. »

Ce sur quoi, quelques minutes après le début du voyage apparut un de mes guides que j'ai surnommé « L'Homme en Noir », un de mes guides concernant le Tarot -mais pas que, qui me dit :

« Ainsi, tu veux connaître le Tarot de l'intérieur ? Et bien, c'est facile ! Tu vas aller les visiter à l'intérieur. Un voyage par Arcane. Tu rentreras dedans et tu les visiteras. Ce sera long, mais ça vaut le coup ! »

Ainsi commença pour moi une des aventures les plus extraordinaires de ma vie. Car quelques instants plus tard je rencontrais le Mat, puis dans les semaines qui suivirent, une à une et par ordre de progression numérique, les autres arcanes majeurs ; puis les couleurs des arcanes mineurs.
Peu à peu, le protocole fut défini. Les Arcanes parlaient par ma bouche, me dictant en quelque sorte ce qu'ils avaient à me dire. A partir de la Papesse, je me munis donc d'un enregistreur, ce que je n'avais pas fais pour le Mat et le Bateleur, ce qui explique que les textes les concernant en sont plus courts (je me souvenais pas de tout après le voyage !)
Chaque voyage durait environ trente minutes et se passait en général de la façon suivante : il y avait le début du voyage, puis mon animal totem m'amenait vers l'Arcane recherché, ce qui pouvait prendre plus ou moins de temps. Une fois celui-ci trouvé, c'était, soit lui qui me parlait directement (uniquement pour les premiers Arcanes) -en rappelant que leurs voix sortaient par ma bouche- ; soit un personnage intermédiaire qui parlait à leurs places sans que je ne les vois. Ainsi, curieusement, l'Arcane sans Nom fut il présent sous la forme d'un... pirate, d'allure très romanesque !

Ce que ces Arcanes m'ont dit, à chaque fois, m'a bouleversé. Ce ne furent pas que des informations factuelles qui m'ont été données : ce fut un véritable enseignement spirituel. Le Tarot est un chemin d'accomplissement et de réalisation, chaque Arcane est une étape par laquelle nous nous devons de passer afin d'y effectuer un travail spécifique ; il est porteur d'un enseignement et de quelques questions qu'il convient de se poser. Le Tarot est extraordinairement logique et structuré. Après les paroles de l'Arcane, en général, apparaissait L'Homme en Noir qui apportait un éclairage complémentaire. A chaque Arcane, après l'enseignement « général » transmis, il y avait toujours des propos à mon intention personnelle qui furent toujours déterminants.

Ce qui m'amène à une remarque importante : dès le début de ce travail-là, des informations très précises me furent données sur mon devenir, ma vie, de nouvelles missions... Et à chaque fois, je me disais : oui, d'accord, mais comment je vais savoir faire ça ? Jusqu'à ce que je comprenne, que ce qui m'enseignait, c'était les guides de mes voyages. A chaque voyage, je suis comme en formation, en apprentissage... Ce sont les esprits qui enseignent et il suffit de les suivre !
Grâce à ce travail, chaque Arcane est devenu un guide intérieur qui m'enseigne et qui est maintenant présent à chaque instant de ma vie. Un arcane est un champs de force puissant qui agit sur notre psyché (en ce sens il rejoint le concept d'archétype de Jung).
A la fin de chaque voyage, il y avait le retour vers le point de départ. J'ai rencontré des Arcanes dans le Monde du Bas, d'autres (principalement les dernières) dans le Monde du Haut.

Ce voyage m'a profondément changé, comme il a changé ma pratique de tarologue. Mes esprits me l'on dit : 

- « Tu seras celui par lequel les Arcanes parlent et telle est ta mission désormais ». 

Cela signifie, concrètement, que lors d'une consultation, « je ne lis » plus les cartes au sens d'une interprétation cérébrale, mais que je les laisse parler par ma bouche. Parce qu'elles vivent dorénavant à l'intérieur de moi, et que chaque Arcane est un guide qui m'inspire et dont la Parole passe par moi pour se matérialiser...

Serais-je capable d''expliquer le moindre mot de ce livre qui m'a été dicté ? Non, je ne crois pas. Ai-je intérieurement compris tous les enseignements qui m'ont été donnés ? Non, je ne crois pas. Les Arcanes m'ont montré un chemin, il me revient de le suivre... L'enseignement dont je me retrouve le dépositaire va bien au-delà de mon expérience personnelle...

Comment qualifier cette pratique du Tarot ? J'ai un temps cherché, et puis un soir, les guides me l'ont soufflé : cette pratique s'appellera "Tarot chamanique".
D'autres missions et d'autres pistes m'ont été données, je ne les présenterai pas ici, quand bien même -quand le moment sera venu- elles viendront enrichir ce « Tarot chamanique».

Il me faut encore aborder un autre point important : en aucun cas, l'enseignement qui m'a été donné, et qui est présenté dans ce livre, ne se prétend être une vision définitive et exhaustive du Tarot ! La polysémie du Tarot est infinie. Les esprits, au cours d'un voyage chamanique, adaptent toujours leurs discours à celui à qui ils s'adressent. Ils m'ont donc offert une approche du Tarot dont j'avais besoin et que j'étais prêt à recevoir. Le même exercice avec une autre personne aboutirait -avec des constantes évidemment- à un résultat sans doute très différent. Par exemple, il n'est pas fait mention dans ce livre de la possibilité d'approche psychanalytique du Tarot (le Père, la Mère, etc...), alors que celle-ci peut-être très efficiente.

J'ai la conviction que ce livre que je suis en train de mettre en forme sera édité et qu'il rencontrera son public. Parce que la Parole qu'il véhicule est une Parole essentielle et fondatrice dont nous avons grandement besoin.

Pour finir, je tiens à remercier tous ceux qui m'ont mis sur le chemin du Tarot et du chamanisme : Marianne Costa, Alexandro Jodorowsky, Valérie, Murielle Lemarié.